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L'Union européenne reconduit Barroso et prépare le G20

Les 27 Etats-membres de l'Union européenne se sont réunis de manière informelle le 17 septembre 2009 afin de tenter d'adopter une position commune dans le cadre de la préparation du sommet du G20.
Le troisième Sommet du G20 se tiendra les 24 et 25 septembre à Pittsburgh et devrait mettre à l'ordre du jour la question des rémunérations des cadres du secteur bancaire. Il s'agirait d' empêcher la prise de risques excessifs et de refléter la performance des institutions financières.
Les pays européens eux-mêmes peinent à se mettre d'accord
Alors que la France et l'Allemagne ne sont plus considérées comme des places financières importantes, les yeux sont tournés vers la City à Londres où il paraît difficile d' adopter des règles contraignantes pour les institutions financières.
Pour la plupart des pays européens, les Etats devraient avoir la possibilité d'appliquer des « sanctions au niveau national » contre les banques qui ne respectent pas les nouvelles règles ainsi que certains principes, en particulier sur la question des bonus quand elles ont obtenu des aides publiques.

Le Parlement européen, réuni en session pleinière à Strasbourg, a approuvé la mise en place de ce type d'encadrement des banques. Il a aussi, qu cours de cette première session deuis les élections européennes, approuvé la reconduction de José Manuel Barroso à la tête de la Commission européenne, malgré l'opposition virulente d'une grande partie des députés sociaux-démocrates et écologistes.
Monsieur Barroso a défendu sa candidature pendant quatre heures !
Après avoir défendu sa candidature pendant près de quatre heures, José Manuel Barroso a finalement été réélu par un vote de 382 éputés contre 219 (et 117 abstentions). L'Espagnol a indiqué qu'il "aurait préféré avoir le soutien de toutes les grandes familles politiques", mais il est clair qu'il n'a pas réussi à convaincre ses opposants et ne pourra donc pas véritablement travailler "au consensus" comme la commission en avait l'habitude auparavant.




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Commentaires

  1. Sylvie Guillaume (Eurodéputée - Ps)17.9.09

    Jose Manuel Barroso a été réélu Président de la Commission Européenne par 382 voix pour (219 contre et 117 abstentions). Le nombre de voix obtenues par le candidat est au-delà de la majorité absolue… et au-delà de la majorité qualifiée qu’il aurait eu à rechercher s’il avait été élu après adoption du Traité de Lisbonne.
    Le groupe Socialistes & Démocrates avait majoritairement décidé de s’abstenir, tandis que certains ont voté pour.
    Mais de nombreux membres ont voté contre : les socialistes belges, néerlandais, luxembourgeois, danois, suédois, finlandais, français, grecs, ainsi que certains italiens et espagnols catalans ont exprimé par ce vote négatif leurs désaccords lourds avec le candidat.
    Ces désaccords étaient et demeurent de trois ordres :
    - Le bilan personnel de Jose Manuel Barroso pendant les 5 dernières années : une présidence faible, conservatrice et libérale, immobile face à la crise, incapable d’impulser une relance coordonnée, exclusivement attentive aux souhaits des chefs d’Etat et de gouvernements. Jose Manuel Barroso n’a pas servi une Europe forte.
    - L’insuffisance de sa réponse aux conditions posées par le groupe S&D européen : pas de véritable plan de relance, ni de pacte pour l’emploi, de réglementation, de supervision ou d’instruments efficaces pour corriger les déséquilibres des marchés financiers, aucun engagement sur une directive cadre protégeant les services publics…
    - Le respect des messages adressés par les électeurs au moment de la consultation européenne, qui nous avaient indiqué ne plus vouloir d’une Europe affaiblie, illisible, où le compromis est érigé en vertu supérieure aux orientations politiques.
    On pourrait se perdre en conjectures ou en commentaires sur l’issue du vote si les positions avaient été plus tranchées et assumées sur de strictes bases politiques. L’analyse montrerait la justesse de la position « contre » ; mais force est de constater : le vote est acquis, Jose Manuel Barroso en sort renforcé.
    Je ne suis pas sure que ni le Parlement, ni l’Europe le soient.
    C’est pourquoi, avec les autres députés S&D qui se reconnaissent dans cette orientation, je plaiderai dans le sens d’un « ré-empowerment », d’un réinvestissement politique de l’Europe, de manière à ce que ceux qui veulent l’affaiblir n’aient pas le dernier mot.

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