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Jacques Delors : "Il faut reconstruire la grande Europe"

(Suite de l'entretien publié sur LYon-Actualités.fr) Après son élection, le président Hollande a tenté d’ajouter un volet de soutien de la croissance à la stratégie européenne de lutte contre la crise. Pourtant, ses tentatives n’ont pas donné de grands résultats.    Lorsqu’un gouvernement national est face à une urgence, si son administration est efficace, il peut réagir rapidement. En revanche, la mauvaise gouvernance de l’euro et les règles administratives [de Bruxelles] ralentissent excessivement l’action européenne. Les belles paroles ne suffisent pas, les peuples souffrent trop et commencent à s’inquiéter, y compris dans les économies les plus solides. Ils veulent voir des gestes concrets de la part de l’Europe, que les choses s’accélèrent. S’il y a un trésor de 120 milliards, il faut le casser avec une hache et ouvrir le coffre.  Le président Hollande et la chancelière Merkel ont récemment signé une déclaration conjointe, cherchant ainsi à surmonter leur

"Des règles, mais surtout une vision" par Jacques Delors, Président de Notre Europe

Traduction française par Notre Europe d’une interview de Jacques Delors par Renaud Dehousse pour   Il Mulino, réalisée le 3 juillet 2012 et publiée dans l’édition de juillet-août 2012 de la revue. Renaud Dehousse : Depuis trois ans, l’Europe doit faire face à une triple crise  – financière, économique et politique. Comment expliquez-vous les difficultés qu’éprouvent les responsables politiques à accoucher d’une réponse convaincante ? Jacques Delors: Le déclenchement de la crise intervient hors  d’Europe, avec la crise des « sub-primes » aux  États-Unis. Il est vrai que pendant trois ans, les 17 membres de l’Union économique et monétaire, sont  régulièrement intervenus trop tard, et pour faire trop peu. S’il en a été ainsi, c’est parce que au départ, ils  n’étaient plus au clair sur la finalité de la construction européenne : l’esprit européen avait disparu et  les  égoïsmes nationaux faisaient la loi. Cette tendance à ce nationalisme rampant, que j’ai pu noter depuis une  dizai