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Elections européennes, les femmes du PS à la manoeuvre


Respectivement deuxième et quatrième sur la liste socialiste pour le Sud-Est, Sylvie Guillaume et Farida Boudaoud font campagne et blog commun (voir ici). Mais elles ne bénéficient que d'un soutien pour le moins discret des leaders régionaux.

De meeting en réunions, de marchés en visites de sections, l'adjointe aux affaires sociales de la Ville de Lyon et la Conseillère Régionale déléguée à l'apprentissage disent être interpellées par les militants, "particulièrement sur la question des services publics pour lesquels les français sont inquiets".

"La droite, si elle obtient une fois encore la majorité au Parlement Européen, n'hésitera pas, selon elles à mettre en oeuvre ce démantèlement".
Conscientes que leur campagne n'est pas assez visible, elles entendent jouer à fond la "carte féminine" et un certain renouvellement qu'elles pourraient incarner. C'est en tous cas grâce à une avancée socialiste, une loi initiée par Lionel Jospin, que désormais en France tous les partis proposent des listes dites 'chabada' (Un homme, une femme...)

Martine Aubry mobilise ses troupes pour le vote utile
A moins d'une semaine du scrutin, les sondages ne sont pas particulièrement bons pour les listes PS qui arriveraient dans le Sud-Est en deuxième position (20%), assez loin derrière l'UMP (26 à 28%). Derrière eux, le MoDem et les écologistes se talonneraient (entre 10 et 12%), devant les listes du FN et de Libertas (5% à 6% chacune).

Mais le danger pour les socialistes viendrait surtout des autres listes de gauche : si elles n'atteignent pas les 5%, non seulement ces petites listes n'auront pas d'élus mais comme le scrutin se déroule en un seul tour, leurs voix seront perdues. "A cause de cet éparpillement des voix, nous pouvons perdre un ou deux postes", analyse un ancien député.

La première secrétaire du PS Martine Aubry estime quant à elle que "des marges de progression existent... Près d’un Français sur deux n’a pas décidé s’il allait voter ou non, ni fait définitivement son choix", écrit-t-elle dans une adresse aux militants.

Et elle veut espérer : "Tout confirme que dans une élection comme celle-ci, tout se décide dans la dernière semaine... Tout dépendra de notre capacité d’entraînement dans la dernière ligne droite. Nous en faisons toujours l’expérience. Quand on explique les vrais enjeux, quand on expose nos propositions, nos concitoyens se montrent prêts à nous soutenir".

Pour Martine Aubry comme pour Vincent Peillon, tête de liste pour cette région Sud-Est, les deux dangers qui guettent cette fin de campagne sont l’abstention et la dispersion : " ceux qui feront moins de 8 à 10% (des voix NDLR) n’auront aucun élu au parlement européen. Il faut l’expliquer à tous", explique la Première secrétaire.

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